NoW NoN # 17 : MsChif vs. Edge

Une jeune fille marchait dans la forêt, suivant consciencieusement un joli chemin fait de briques jaunes. Cette magnifique après-midi ne lui donnait qu'une envie, celle de se balader loin, toujours plus loin de chez elle. Elle sautillait de brique en brique tout en chantonnant gaiement.

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... Somewhere, over the rainbow, skies are blue
And the dreams that you dare to dream
Really do come true
Someday I'll wish upon a star and
wake up where the clouds are far
Behind me
Where troubles melt like lemon drops ...

L'après-midi touchait cependant à sa fin, et le soleil se laissa couvrir de quelques nuages d'un sombre gris. C'est alors que notre jeune héroïne s'immobilisa, et resta silencieuse, les yeux braqués sur le ciel. Elle tendit une main au-dessus de sa tête, et constata ce qu'elle craignait : Il commençait à pleuvoir. Se protégeant la tête avec son panier de pique-nique, elle couru jusqu'à la petite maisonnette qu'elle avait aperçue un peu plus tôt. En à peine quelques minutes, l'orage avait déjà bien gagné en force, ce qui effraya d'autant plus la jeune fille. Cette dernière, ne pensant plus qu'à se mettre à l'abri, frappa aussi violemment que ses bras chétifs le permettaient sur la vieille porte en bois défraîchi. Aucune réponse. La petite réessaya, mais le résultat fut le même. Elle décida alors de tourner la poignée, puis passa timidement son visage à travers la mince ouverture de la porte pour voir si l'endroit était habité. Tout indiquait que non. Après une brève hésitation, un coup de tonnerre convainquit notre jeune aventurière d'entrer, et de refermer derrière elle. Curiosité oblige, elle inspecta chaque pièce de la charmante maison, jusqu'à la cuisine. Le sol en damier, qui contrastait totalement avec l'aspect rustique de l'endroit, attira l'attention de la jeunette. En y regardant de plus près, elle vit une poignée parterre, une grosse poignée en acier, comme sur les portes de château. Curieux. Elle s'accroupît pour voir cela de plus près, et découvrit enfin que ce bout de métal était fixé sur une trappe ! Elle l'avait tout juste ouverte qu'un intrigante lueur verte éclaira subitement toute la pièce, rayonnant même au-delà des fenêtres. La fille mit un pied sur la première marche de l'escalier qui menait dans le sous-terrain, quand elle fut parcourue d'un frisson.

Non ... Je ne devrais pas.

Elle jeta un coup d'œil craintif vers le bas, puis tourna la tête vers la sortie de la maison. Une fraction de secondes plus tard, elle était déjà au fond de l'escalier. A cet instant, une vision qu'elle n'aurait même pas imaginée en rêve s'offrit à elle. Un immense couloir, dont elle ne pouvait voir ni le début, ni la fin, traversait les bas-fonds de la forêt, certainement sur plusieurs miles. Une multitude d'interrogation vinrent à son esprit. Comment ce fait-il que personne n'ait jamais découvert ces galeries ? Depuis quand sont-elles là ? Pourquoi ? Et surtout qui détient le secret d'une telle architecture ?
Notre belle pionnière se vit coupée dans ses réflexions par une étrange nuée de bulles en savon qui voletaient doucement dans les airs. Intriguée, elle décida de les suivre, sans trop savoir ce qu'elle espérait trouver. Soudain, toutes les bulles se transformèrent en petites chauve-souris simultanément, et disparurent à l'horizon en quelques battements d'ailes. L'intruse, qui se sentait de plus en plus mal à l'aise dans cet univers inconnu, se laissa tomber à terre et, une fois assise, prit son visage entre ses mains pour verser quelques larmes. Elle sanglota deux ou trois minutes, mais soudain un rire sinistre et profondément effrayant la poussa à se relever aussitôt. Elle sentit une présence se rapprocher dans son dos, et se mit à courir, droit devant elle, sans réfléchir. Durant sa course folle, elle crut apercevoir plusieurs créatures des plus bizarres : Un squelette vêtu d'un smoking rose, deux petites fées poursuivies par un caméléon affamé, ainsi qu'un lapin coiffé d'un chapeau de magicien, qui avançait à contre-sens sans quitter son jeu de carte des yeux. Elle ne s'arrêta pas pour savoir de quoi il en retournait, mais, une dizaine de minutes de jogging intensif plus tard, elle vit une grande porte en acier, cloutée de part en part, apparaître devant elle. Inquiète, elle scruta les environs mais comprît rapidement qu'il n'y avait pas d'autre issue. Au moment-même où elle toucha la poignée, une fumée verte provenant de l'autre côté vint l'envelopper. Il était trop tard, la jeune fille n'avait plus d'autre choix que d'entrer, en priant pour que toute aille pour le mieux.

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La pièce où elle arriva était sombre, et étrangement vide. Une table, des bougies dont les flammes étaient toutes verdâtres, et deux chaises, voilà tout le mobilier qui semblait suffire au confort de la maîtresse de maison. La fillette aperçut, sur la table en question, un émeraude magnifique, dont la clarté adoucissait toute la salle. Subjuguée, elle alla le prendre dans ses mains. A cet instant, une voix forte résonna derrière elle, juste devant la porte.

Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?

La femme qui venait de parler avait une carrure digne de sa voix, ce qui la rendait d'autant plus inquiétante. Sa jeune invitée sursauta en l'entendant, et reposa immédiatement le caillou précieux sur la table avant de regarder son aînée avec un air de culpabilité. Elle essaya alors de bafouiller quelques plates explications.

Je ... Je m'appelle Dorothy. Je suis perdue, j'aimerais rentrer à la maison.

Comment es-tu arrivée ici ?

Un orage a éclaté alors que je me promenais dans la forêt, je suis rentrée dans une petite maison près de la clairière et finalement j'ai atterri dans le tunnel, là j'ai eu très peur et tout à coup j'ai vu cette chambre, enfin, cet endroit. D'ailleurs, où sommes-nous ?

Cela ne te regarde pas. Tu ne devrais pas être ici.

Arrêtez de me parler sur ce ton, c'est très malpoli.

De quel ton parles-tu ?

De celui-là ! C'est vulgaire de s'exprimer avec de petites phrases très courtes.

La sordide habitante de ces lieux, qui se tenait à un air des plus sérieux depuis tout à l'heure, esquissa bien malgré elle un sourire amusé. L'insolence de cette étrangère lui plaisait sans nul doute, voilà pourquoi elle laissa une once de gentillesse s'emparer de son visage d'ordinaire si dur. Elle tendis sa main vers l'une des chaises.

Je t'en prie petite, assied-toi.

La jeunette parut hésitante, mais finît par suivre son hôte autour de la table. Les deux s'installèrent, et un lourd silence s'installa quelques secondes, avant que Dorothy se décida à reprendre la parole.

Vous n'avez toujours pas répondu à ma question, où sommes-nous, madame ? Et qui êtes-vous ?

Tu es bien curieuse. A ta place, je me contenterai d'être apeurée. Mais puisque tu insistes, voici mon histoire. Tout d'abord, tu peux m'appeler MsChif. Tout le monde le fait. Il y a bien longtemps, j'ai débuté une carrière de catcheuse. En peu de temps, j'ai gravi les échelons et, un jour, des cravatés peu fréquentables m'ont proposé un contrat dans un fédération nommée la Nation du Catch. Là-bas, trois hommes m'ont tendu la main, puis guidée jusqu'à mon but : Le titre, signe indiscutable de reconnaissance. Mais cette équipe idyllique que mes amis et moi formions n'a pas résisté aux attaques extérieures, et nous avons finit par abandonner la bataille. Mon unique réaction a été de m'enfuir. Je ne le regrette pas, car mon exile m'a permis de trouver le paradis sur terre, ou devrais-je plutôt dire sous terre. Quand j'ai découvert ces dédales, il y a de ça plusieurs mois déjà, ils avaient été déserté. C'est ce que leur état pitoyable démontrait tout du moins. J'y ai vu une aubaine, et j'ai donc décidé de transformer les ruines de l'époque en cet empire qui s'étale sous tes petits yeux. Très vite, j'ai découvert que toute une micro-civilisation y avait élu domicile, ce qui se révèle bien plaisant, je dois avouer. Mes projets étaient à rester ici le plus longtemps possible, pour profiter d'une retraite bien méritée, et, accessoirement, pour échapper à tous ces gens que je hais tellement. Seulement, l'un des espions que j'ai envoyé à la Nation du Catch m'a rapporté, quelques jours plus tôt, que les membres qui y adhèrent à l'heure actuelle font honte à tout le travail que j'y ai effectué. Pire que cela, certains seraient même en train de détruire mon œuvre. Aujourd'hui, la plupart des adolescents boutonneux qui constituent le public de la Nation m'ont déjà oubliée, mais je me fiche de ce genre de détails insignifiants. Bientôt, ils se souviendront de moi, mon visage recommencera à les hanter durant leur sommeil, mon ombre les poursuivra à nouveau dans les recoins sombres de leurs misérables petits villages où tout le monde se connait, où les concitoyens se saluent tout en souriant béatement.

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Je m'excuse de vous interrompre, madame Chif, mais pourquoi détestez-vous tant les gens ?

Le regard de notre lutteuse préférée s'assombrit aussitôt, tel un ciel bleu avant la tempête. Regardant dans le vide, elle semblait chasser quelques fantômes de son passé qui revenaient errer dans la pénombre de son esprit torturé en cet instant pourtant si doux. MsChif, qui tentait tant bien que mal de garder son calme, tourna la tête pour observer, avec une mélancolie saturée de haine, le mur qui se dressait derrière elle. Elle semblait détacher son attention de la jeune fille accoudée à sa table, mais en fait, c'est les souvenirs monstrueux de son enfance torturée qu'elle voulait chasser le plus loin possible. Dorothy lui rappelait tant ses jeunes années, quand l'innocence n'avait rien d'utopique et que l'ignorance de la laideur humaine lui permettait de dormir tranquillement, dans ses draps de satin. Les temps ont bien changé et la naïveté a quitté MsChif a tout jamais, remplacée par un sentiment de dégoût profond. Elle se mordit les lèvres, et tenta de répondre aussi bien qu'elle le put.

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Ce ne sont pas les gens que je déteste, mais simplement la société. Les personnes qui la suivent aveuglement dans ses principes hypocrites et manipulateurs m'irritent, c'est vrai. Il y a énormément d'êtres immondes sur Terre. Certains se pervertissent et se mentent à eux-même comme à leur entourage, d'autres commettent des atrocités impardonnables, et une autre catégorie encore se prélasse dans le péché pour mieux se vanter de ses affronts envers le monde. Cette classe là est de loin la pire, et j'ai récemment entendu parler d'un homme qui y adhère totalement. Il se fait appeler Edge, et aurait apparemment prit place dans la Nation dont je te parlais tout à l'heure. Cet homme est sale, il est répugnant, et représente tout ce qu'il y a de plus immonde dans notre société. Je ne fais pas référence au mal lui-même, mais aux vices des faibles. Le buisness de la lutte s'est noyé entre paillettes et faux-semblants, et n'en résultent que des couples factices, composés de petites garces qui finissent dans le lit des beaux parleurs égocentriques prétendant être des stars en puissance. Edge fait partie de ces gens-là. Il ment, manipule, escroque, baise à tout bout de champs et profite de sa notoriété pour prêcher le faux. Ses arguments sont si ridicules que son public se limite à des groupies de 12 ans, se voyant déjà dans ses grands bras musclés. Et encore, si elles savaient que ce n'est rien d'autre que des stéroïdes. Pendant que nous parlons, cet infâme cafard doit être en train de discuter avec une fille superficielle et bien trop naïve, rêvant de devenir mannequin ou actrice, un verre à la main pour se donner une classe complètement fictive et ne pensant qu'à la ramener chez lui. C'est tout à fait son genre de fréquentation, et peu importe ce qu'il en dit, il ne pourra jamais trouver mieux. Ce "Edge" est le stéréotype de tout ce qui décrédibilise le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, il a choisi la facilité et je jure de le lui faire payer. Il regrettera amèrement sa mauvaise influence sur la jeunesse, tous les mauvais choix qui servent de fil conducteur à sa perte si proche, son air supérieur et ses lunettes de soleil qui ne cachent qu'un regard vide et une mine fatiguée et las de vivre. Tu ne trompes personne, et en tous cas pas moi, je vois toute la souffrance qui se cache derrière le sourire qui s'affiche trop souvent sur ton visage hautain et dédaigneux. Ton heure arrive Edge, j'espère simplement que tu auras le temps de réfléchir à tes erreurs avant de t'évanouir sous le poids de la douleur que je te réserve. Tu peux d'ors et déjà me considérer comme la faucheuse, car je me chargerais personnellement. Ne compte pas sur la rédemption, elle est réservée aux braves.

Les sourcils de Dorothy se froncèrent phrase après phrase. Elle se recroquevilla légèrement sur elle-même, et le délire plus ou moins hallucinatoire de son interlocutrice commença à l'inquiéter sévèrement, à raison. Sous l'emprise de sa curiosité maladive, elle osa une nouvelle question qui l'intriguait autant qu'elle l'effrayait.

Mais, vous ... Vous voulez le tuer, cet homme ?

Lança-t-elle sur un ton grave. Après avoir laisser échapper un petit rictus, Mschif reprît un air neutre et, sans réfléchir, laissa de côté son discours haineux pour répondre à cette question importante, bien qu'un peu incongrue.

Bien sûr que non, j'ai l'intention de m'amuser avant de commettre quoi que ce soit d'irréparable. Edge n'est qu'un amuse-gueule à mes yeux, un petit jouet qu'on agite devant un chien pour le pousser à se mouvoir. Ne vous en faites donc pas, patrons de la Nation, j'ai bien l'intention d'agir, je suis une femme de parole. J'ai juré de me venger de vous, de vos sous-fifres minables, et de tous ceux qui ont conduit à mon exil souterraine. Que cela soit clair, je me fiche totalement de ce petit drogué de seconde zone qu'est mon futur adversaire, la seule chose qui me motive à lui faire l'honneur de sortir de mon terrier est la joie que sera la vue de son sang qui s'éparpillera aux quatre coins du ring. Si je ne détestais pas l'image qu'il donne de lui-même, je n'aurai pas accepter ce combat. Le staff de la Nation a enfin compris qu'il a besoin de moi, que je suis l'essence de la lutte féminine, qu'aucun show ne sera jamais autant appréciable que ceux auxquels je participe. Il était temps qu'ils ouvrent les yeux, tous ces rats aux poches pleines, j'ai failli prendre goût à la réclusion. Puisqu'il le faut, je rétamerai ce petit poisson à la force du poignet, mais le réel risque pour lui, c'est que la rancune que j'ai gardée à l'attention de celui qui m'a volé mon bien le plus précieux se déverse lui, ce pauvre Edge. Il a beau n'être qu'un petit joueur, parmi tant d'autres dans cet univers de fausseté et de pouvoir illusoire, il sera le premier à sentir le parfum nécrosé de ma vengeance. Je veux récupérer ma ceinture, ce bijou qu'on m'a volé alors que je me trouvais en position de faiblesse, lâchement. C'était le seul moyen pour le traitre qui la détient aujourd'hui, car nous le savons tous, il n'aurait jamais pu me battre loyalement. Mais prenez-le vous pour dit, peuple de la Nation, je suis bel et bien de retour, au meilleur de ma forme, heureuse de ce temps merveilleux que j'ai passé loin de vous et de votre mauvaise influence, et je n'ai qu'un seul but, détruire tous les pions qui se placeront, malheureusement pour eux, en travers du chemin boueux qui me sépare de mon titre. Si Edge est la carte que vous décidez d'abattre contre moi, je serais un as de pique le temps d'effacer son sourire moqueur à coup de pied et de poing, jusqu'à ce que son sang couvre intégralement la noirceur de mon âme. Vous pensez tous qu'il est le bien et moi le mal, mais votre jugement est aveuglé par toutes les luxures destinées à vous formater que la société vous offre. Si je suis un monstre, c'est vous qui m'avez faites ainsi. Si je suis cruelle, surveillez vos arrières, car un tueur ne choisit jamais ses victimes au hasard. Si je suis effrayante, alors commencez à trembler car bientôt je serais devant vous, bien plus psychotique qu'avant.

Ces gens dont vous parlez tant vous ont beaucoup fait souffrir, n'est ce pas ?

MsChif se contenta de hocher la tête verticalement, en regardant dans son émeraude comme si la vérité s'y cachait. Plus un mot, plus un bruit ne troublait le silence pesant qui régnait dans cette salle. L'ambiance de cet endroit était à l'image de sa propriétaire, intrigante, quelque peu troublante, mais surtout seule et triste. La jeune femme en vert et noir releva enfin la tête, et tourna son regard vers la porte par laquelle sa visiteuse était entrée une longue heure auparavant. Au même moment, un homme frappa et, sans attendre qu'on l'y invite, entra. Partagé entre dévotion envers sa cheffe hiérarchique et peur de la réaction de cette dernière, il fît quelques pas hésitants en avant.

Green Witch, il est temps pour vous de reprendre la route, l'heure de votre affrontement approche. Il serait mal venu d'être en retard pour votre propre retour.

Je suis prête, nous partons. Suis-moi, jeune Dorothy, tu as encore beaucoup à apprendre.

L'homme acquiesça et se retira. L'exploratrice en herbe, qui n'aurait jamais cru, à peine quelques heures plus tôt, se retrouver dans une situation pareille, sembla peu sûre de faire le bon choix, mais décida de continuer l'aventure. Elle attrapa le panier qu'elle trimbalait depuis le début de sa quête, se dirigea dans le fameux couloir qui avait su tant l'inquiéter. MsChif marchait devant elle dans ce dédale de magie, comme pour lui indiquer le chemin. Quelques mètres plus loin, elle s'arrêta devant une porte sur laquelle était vissée une serrure énorme et l'ouvrît avec un large sourire sadique. Derrière se cachait un placard, où était rangée scrupuleusement tout une panoplie d'armes aussi dévastatrices que chirurgicales, dignes des plus grands films d'horreur du siècle. La tourmenteuse les enfonça dans un sac à dos, les unes après les autres, avant de refermer cette brèche sur l'enfer de la torture.
Dorothy, qui suivait un poney multicolore à trois têtes, n'avait rien vu des cachoteries de sa guide. C'est donc dans une totale insouciance qu'elle continua son chemin vers la terreur, accompagnée par la pire des psychopathes. MsChif est sur le point de reprendre du service, et, je vous le prédit, ce n'est rien de bon pour les malheureux lutteurs qui devront lui faire face.

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All By D.M.E
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NoN #17
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