NoW Hell'O'Win : Free Ligne Championship Match

NoW Hell'O'Win
29.1o.o8
All By D.M.E
Horror Show

Une odeur de citrouille, des lueurs rougeâtres éclairants les rues sombres, une légère brume blanche parcourant la ville, quelques feuilles mortes poussées par le vent pour seule musique dehors, vous feriez mieux de rentrer mes petits. Ah, l'appât des bonbons, la montée d'adrénaline que procure la vue d'un cimetière en cette soirée d'Halloween. Vous êtes toujours là, les enfants ? Tant pis, vous êtes sur le point de vivre un voyage, le dernier, car il n'y aura pas de retour possible.
Tout était calme au sein du Rock Creek Park de Washington, DC. Tout à coup, puisqu'il faut un élément déclencheur à tous bons récits, un éclair déchira la tranquillité du ciel. Une fraction de secondes plus tard, un hurlement incroyablement aigu retentit entre les arbres du parc. Mais que se passe-t-il ? Rien de bon, je présume. A tous les coups j'ai tort, mais je vais aller voir. Sans trop trembler, si possible. Un pas, deux pas, j'avance prudemment, quand je vois un reflet parterre, juste devant mes pieds. Non sans une once de peur, je ramasse l'objet en question, et, tout en me relevant, je sors mon portable pour avoir un peu plus de lumière. Oh mon Dieu ! C'est une photo, une photo des plus troublantes. Mais qu'est ce que ça veut dire ??

Alors là, ça devient un peu trop flippant pour moi. Sans réfléchir plus longtemps, je décide qu'il est grand temps de déguerpir d'ici, disons en courant comme une folle qui essaie désespérément de sauver sa vie, mais il est déjà trop tard. Je n'aurais même pas dû venir, d'ailleurs. En tournant la tête, j'aperçois une silhouette derrière moi, et, dans un même temps, je sens une respiration proche de ma nuque. Que faire, fuir ? Je ne peux plus, et même si j'en avais l'audace, mes jambes tremblent trop pour faire un pas. Il n'y a donc pas d'autres solutions que de faire face à la personne derrière moi. Allez, sois courageuse Mary ! Lentement, je me retourne. Et c'est là que je la vois, stoïque, me perçant de son regard sans expression. C'est une jeune femme aux allures de vampire. Malgré la monstruosité de son accoutrement, elle est belle. Je ne peux plus respirer, je n'ose pas prononcer le moindre mot, ayant trop peur de sa réaction. Nous nous dévisageons durant quelques secondes qui, de mon point de vue, passent comme de longues minutes. Puis, cette créature étonnante sourit, brisant ses airs démoniaques. Je me sens rassurée, et, dans un soupir, attend d'entendre sa voix.

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• Vampire • Tout doux, tout doux. De quoi as-tu peur ? Si les nuits lugubres t'effraient, tu aurais mieux fait de rester chez toi, à l'abri. Mmh, je me présente, je suis Shelly, mais tout le monde m'appelle Salinas.

Quoi ? Ce nom me dit quelque chose, j'en suis sûre. En fait, en regardant bien, ce visage ne m'est pas inconnu, lui non plus. Mais, d'où je connais cette fille ? J'y suis ! Elle passe à la télé, je l'ai déjà aperçue dans Now Or Never. Mais elle a refait sa garde-robe depuis le dernier show. Pourquoi est-ce qu'elle arbore cet apparence de reine des ténèbres ? Il n'y a qu'une chose à faire, le lui demander.

• Mary •Sa ... Salinas ? Tu es méconnaissable comme ça ! À quoi tu joues ? Oh, et d'ailleurs, qu'est ce que tu fais là, toute seule dans le noir ?

Hey ben quoi ? C'est Halloween non ? Tout le monde se déguise pour Halloween ! J'étais sur le point de rejoindre l'aréna, pour le show de ce soir, quand j'ai entendu du bruit venant d'ici. Et toi, tu t'es perdue ou quoi ?

Heu ouais ... Enfin non. J'ai rendez-vous avec mon copain dans ce parc, on a prévu de se rendre dans une fête d'étudiants sur le campus. Il a presque une demi-heure de retard, je commence à m'inquiéter pour lui.

Shelly soupira. Bon, ce n'est pas Mère Theresa, je vous l'accorde. Mais, malgré son goût prononcé pour les armes et les tatouages, et ses penchants très "Cat Fight", elle a un bon fond, la demoiselle. Et puis, c'est pas qu'elle est pressée de revoir les sales têtes de ses collègues, sérieusement, qu'est ce que Georges Clooney fout dans une fédération de lutte ? Autant traîner un peu en chemin.

C'est bon, princesse, je vais t'aider à le retrouver, ton prince charmant. Viens, suis-moi, on va commencer par fouiller le fond du parc. Et j'ai pas toute la nuit okay, alors je ne veux pas t'entendre chialer derrière mon dos.

Dis, Shelly, j'ai peur. Tu voudrais pas me raconter une histoire pendant qu'on marche, ça m'éviterais de penser à tous ces bruits effrayants qui résonnent autour de nous.

Depuis quand les pigeons font peur ? Enfin bref, ça marche, je te raconte une histoire, mais en échange, toi tu lâches ma main d'accord ? Je commence à me sentir lesbienne là ...
Bon, c'est l'histoire d'un mec un peu détraqué. Non, disons plutôt qu'il est complètement à côté de la plaque. Une tonne de maquillage - mais c'est un mec hein -, des piques qui dépassent de partout, et des idées pas très claires. Tu vois le genre ? Le genre pathétique, et je te parle même pas de son prénom de fille, Shannon. Si, si, comme Shannon Doherty ou Shannon Spruill. Ce gars dont je parle, il se faisait tellement taper dessus à l'école, qu'il a décidé de devenir catcheur. Vengeance ? Probablement. Ben ouais, avec le meilleur entraînement du monde, même le pire boulet peut faire croire au monde qu'il sait se battre. Donc, ce jeune homme perturbé décide un beau jour, quand sa pseudo-carrière de lutteur a à peu près décollée, de se faire engager - ne me demande pas comment - par la NoW. Mais n'oublions pas que ce clown n'a aucun talent, et malgré sa victoire pitoyable contre Hall et O'Mac il ne fait pas le poids dans ce buisness. Sérieusement, j'en dors plus la nuit. Je me demande vraiment comment il a réussi à gagner un 3-Way. Enfin, continuons. Ce tas d'eye-liner immonde croise, un beau jour, le chemin d'un autre cas social, c'est à croire qu'il y n'y a que ça à No(w) Land. Ce mec, notre deuxième héros, nous allons l'appeler Chris. C'est pas mal comme prénom, non ? Voilà, lui, il est déjà quelques échelons au-dessus de Shannon. C'était la phrase gentille de l'année. Mais, le problème, c'est que son égo fausse sa vision du monde. Il a beau être orgueilleux, l'histoire nous apprend qu'il s'est fait lamentablement détruire par un alcoolique notoire, qu'on nommera Austin. Un gros chauve qui a bientôt passé la date de péremption, si tu vois ce que je veux dire. J'aurais honte, si j'étais ce cher Chris. Non, je rectifie : J'aurais honte d'être ce cher Chris. Mais ce n'est pas tout, parce qu'il s'est aussi écrasé devant Triple H. Comme quoi les vieillards ont du talent ici ... Fake ! C'est plutôt les capacités du Canadien - Ben oui, il lui faut bien une excuse - qui sont à remettre en question. Voilà, le décor est posé. Les deux pseudo-lutteurs étaient donc en train de discuter, sur leur lieu de travail, quand tout à coup un troisième personnage entre en scène. Encore mieux, il s'agit d'un grand Black musclé et incapable de boutonné sa chemise. Autant dire qu'on est loin de la haute société sur ce coup-là. Mais, attends une seconde, il n'est pas seul ! Ah ah, comme-ci les pisseux dans son genre avaient le cran de faire un pas hors de chez eux sans une escorte. Fuck off. Pardon, c'est sorti tout seul. Bref, c'est donc un certain Ron, accompagné de ses potes Adam et Bob ... Heu non, disons Bobby plutôt, qui rejoignent les deux autres tâches. Le ton commence à monter entre les hommes - ou peut importe ce qu'ils sont - quand, soudain, un psychotique équipé d'un magnifique chapeau de cow-girl. Heu je voulais dire cow-boy, arrive. Sa Heineken à la main - minute publicité terminée -, l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, histoire de faire croire qu'il sait en monter un, s'incruste dans la conversation de ses collègues. Mais de quoi parlent-ils donc ?

Oh, je sais, je sais, ils parlent de ...

Ferme-la ! C'est moi qui parle, et crois-moi je suis loin d'avoir fini.

Miss Martinez lance un regard méchant à son interlocutrice, qui ne devrait même pas l'être puisqu'elle n'a pas droit à la parole, et reprend son récit en cours.

Donc, comme je le disais, tous les personnages sont en train de parler entre eux, et c'est ce moment que qu'un espèce de monstre irréel - irréel ? Oh, ça serait bien - arrive. Lui, c'est Jarrod. Le meilleur pour la fin, quoi. Bon, comme tu n'as pas l'air de voir de qui je parle, je vais t'expliquer tout ça. Ce gars, il a subi des violences effroyables dans son enfance - seule explication à son état actuel -, jusqu'au jour où ses parents, ayant marre d'entendre de la musique de serial killer dans sa chambre, et de devoir déchiffrer ses délires hallucinatoires, décident de l'envoyer en maison de correction. Seulement, il continue à apeurer tout le monde là-bas, avec ses discours révolutionnaires à la Che Guevara, et les responsables de l'établissement choisissent de le faire interner dans un asile. Inutile de préciser qu'il aurait mieux fait d'y rester. Mais, un jour, il pète un plomb. Je veux dire pire que d'habitude, tu vois. Bon, on pourrait accuser les médecins, un surplus de médicaments, ou même Satan, mais disons que certains sont nés pour être étranges. Ne me demande pas comment, mais ce schizophrène a réussi à débarquer à la NoW. C'était pas une critique contre les patrons de cette compagnie, ou peut-être que si finalement. Je t'assure que c'est vrai, même que je l'ai déjà croisé. Enfin, je me suis cassée en courant quand je l'ai vu, mais j'aime bien son costume. Il est classe, un peu comme celui de Batman, tu sais. A ce moment-là, tous les acteurs de cette passionnante histoire se dévisagent. Ils sont tellement nombreux que ça prend du temps. Tant mieux, comme ça j'ai quelques minutes pour réfléchir à la suite, là je commence à être à court d'idées et de salive. Enfin, après qu'ils aient prouvé leur virilité, sauf Shannon qui n'en a pas la moindre, le Noir là, je sais plus quel nom je lui ai trouvé, ouvre sa belle gueule. Quoi ?? Il insulte la charmante Salinas ? Mais, comment ose-t-il parler de mes seins ? C'est celui qui dit qui est, d'abord. Non mais, change de chemise une fois dans ta vie et après on reparle. Tous ses collègues rigolent de ce qu'il vient de dire sur la Latina, et, pendant ce temps, il se demande qu'est ce que le féminin de "dog". Ben ouais, il va pas changer son vocabulaire de base juste parce qu'il est en train de parler d'une fille. Et puis quand tu connais que trois mots, tu t'y tiens. C'est logique.

Mais pourquoi est-ce qu'ils parleraient de toi ? Elle est bizarre ton histoire Salinas.

Comment ça, pourquoi ? Tu débarques de quelle planète, ma jolie ? En fait, évite de répondre. C'est simple, ils sont jaloux de moi, et, qui plus est, ils savent que je vais tous les battre ce soir. D'un côté, nous avons une femme fatale, qui a prouvé ce qu'elle vaut sur un ring à maintes reprises, et qui, malgré un début de carrière difficile à la NoW, n'oublie pas de quoi elle est capable. De l'autre côté, il y a qui ? Un clone de Walker Texas Ranger, Dark Vador Junior, Miss Canada - malgré le fait que ses longs cheveux blonds aient laissé place à une coupe "Back Street Boys" -, un rejet de la société - notre système n'est pas complètement aveugle, Dieu merci -, et Bamboula après une séance de musculation ratée. Ils peuvent dire "Bye Bye" au Free Ligue Championship, et même "Adieu". Tu sais pourquoi ? Parce que je suis une femme, je suis attirée par l'or et tout ce qui a de la valeur. Cette ceinture en a énormément, bien trop pour ces clochards, voilà pourquoi elle me revient de droit. Elle décorerait tellement mieux mes magnifiques hanches latines, que celles de ces porcs stupides. Tu veux savoir pourquoi, peu importe que je te raconte une histoire fictive ou que tu vois ce qui se passe vraiment dans les coulisses, ils me critiqueront toujours ? Parce qu'ils croient que je n'ai pas assez de cran pour être la seule femme en compétition, et que leurs petites insultes me feront reculer. C'est trop facile, ça. Ils peuvent bien m'enfoncer parce que je suis une femme, que je suis latine, ou que mon corps de rêve les dérange, ça ne changera rien à ma hargne. Ils sont tellement mignons à me reprocher la taille de ma poitrine et mes jeans un peu trop moulants à leur goût, mais dans le fond ils adorent ça. C'est juste une bande d'hypocrites, ils jouent sur deux tableaux. D'une part, ils me matent comme des pervers, fantasment sur moi, et ensuite ils me traitent de tous les noms, en tentant de faire croire au monde que mes formes divines ne leurs font aucun effet. Tout ce paie un jour, et ce soir, ils payeront leur naïveté. Ce n'est pas suffisant de dire qu'une femme est incapable de se battre, il faut aussi que ce soit vrai.

Quelle magnifique phrase, remplie de sens. C'est une fin parfaite. Oh, mais non, on en est pas encore là. Salinas était sur le point de continuer son discours, quand tout à coup elle se rend compte que Mary ne marche plus à côté d'elle. Shelly s'arrête, et scrute les alentours pour essayer de retrouver l'étudiante, mais en vain. Il fait désespérément nuit, on y voit rien. La lutteuse sort son portable - la bonne idée déjà utilisée - pour éclairer le chemin de gravier sur lequel elle se trouve. Un cri strident déchire le silence de cette nuit de pleine lune, et Salinas se voit obligée de retourner sur ses pas. Elle avance vite, un peu plus vite, et se met même à courir, quand elle aperçoit enfin Mary, elle s'arrête net. Quelle vision d'horreur ... Non, non, Mary n'a pas foiré son brushing, c'est bien pire.

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Je vous présente Derek, le petit ami de Mary, ou tout du moins ce qu'il en reste. Tout à l'heure, quand les deux jeunes femmes marchaient, Mary a trébuché sur quelque chose, mais n'a pas pris la peine de prévenir Shelly. A peine un instant plus tard, déposant son regard sur ce qui l'a fait tomber, elle découvre avec horreur que ce n'est autre que l'homme de sa vie, qu'elle recherchait avec détermination. Après tout, elle devrait être contente, elle l'a retrouvé ... Une rivière de larmes coule sur les joues de cette pauvre Mary, qui, du haut de ses 17 ans, vient de vivre le pire drame de sa vie. Elle qui projetait d'emménager avec son Derek chéri, et ben non, elle va rester chez papa et maman encore quelques temps. Que c'est dommage. Quant à Salinas, elle est sous le choc, et n'ose même pas s'approcher du corps inerte, ni de Mary qui semble de plus en plus effondrée. Plus les minutes passent et plus elle se rend compte de ce qui se passe autour d'elle. Mais une question n'est pas encore élucidée : Qui a fait ça ? Quelle créature dépourvue de sentiments peut massacrer un homme de la sorte, et lui barioler le visage avec un marqueur noir ? Jack L'Eventreur étant mort, je n'ai pas de suspect à vous proposer. Peut-être le Joker ? Non, ce serait trop beau pour être vrai. Quoi ? J'adore qui je veux. Salinas était en train de chercher dans sa petite tête qui pouvait bien être l'assassin - quelle copieuse, nous aussi -, et par la même occasion notre héroïne se demandait pourquoi elle avait choisi une tenue si moche, quand soudain, un grand fracas se fait entendre. Mary se relève brusquement et écarquille les yeux, comme si elle voyait un fantôme en ce moment même. C'est presque ça. Oh mon Dieu, mon Linky, et n'importe qui d'autre ! Le meurtrier est revenu sur le lieu de son crime - ouais, ils font toujours ça, je l'ai entendu dans les Experts - et a trouvé sa prochaine victime. Ce monstre, armé d'une hache énorme et visiblement bien aiguisée, se tient juste derrière ... Shelly !!!
C'est sur cette vision d'horreur, de terreur, que dis-je, d'une cruauté sans pareille, que tout devient noir - c'est à dire que la caméra se coupe, petite précision pour AS -.

Spoiler:

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