» Iron Harley / DME •
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Localisation : Between Hell and a Heartbeat
Date d'inscription : 31/08/2008
 | Sujet: NoW NoN # 16 : Claudio Castagnoli vs. JBL  Mar 31 Mar - 13:36 | |
|  Ah, Paris ! Ses monuments, ses boites de nuit et ses politiciens si talentueux. Quelle belle métropole ! J'ai vraiment dit ça ?
Une jeune femme en robe de soirée marchait dans les rues illuminées de la ville, d'un air assuré, sans oublier de lancer quelques coups d'oeil aguicheurs en direction des hommes visiblement aisés qu'elle croisait. Plus le temps passait, et plus l'obscurité gagnait en ampleur, jusqu'à envelopper totalement le chemin qu'elle avait emprunté quelques minutes plus tôt. Bientôt, l'atmosphère pesante du parc où elle se trouvait vint lui glacer le sang, et le silence de la nuit accentuait le bruit de ses talons qui frappaient les pavés. Tout devenait de plus en plus inquiétant, des feuilles mortes qui se laissaient porter par quelques rafales de vent, aux miaulements de chats de gouttière qui résonnaient comme des lamentations au bout de la nuit. Anxieuse, la jeune femme se forçait à penser à autre chose, jusqu'au moment terrifiant où une respiration animale se fit entendre derrière elle. Son seul réflexe fut d'accélérer ses pas, jusqu'à se mettre à courir tant bien que mal. C'est seulement quand ce bruit inquiétant cessa qu'elle s'arrêta net, et osa enfin se retourner. Rien. C'était le néant autour d'elle, mais elle ne savait pas si cela était rassurant ou, au contraire, pas du tout. Quand des hurlements semblables à ceux d'un loup se firent entendre, elle laissa échapper un cri de terreur et s'enfuit aussi vite qu'elle put.
Soudain, un sourire apaisé vint se dessiner sur son visage. Elle voyait enfin le restaurant où elle avait rendez-vous pour dîner. Une fois à l'intérieur, elle se dirige vers la table réservée à son nom mais son regard est attiré par un visage connu.
♦ LA FEMME ♦
Oh mon Dieu ! Vous êtes Claudio, Claudio Castagnoli ? Le plus grand lutteur de la Nation du Catch ? Je n'arrive pas à y croire.
Double C dépose sa fourchette, et relève la tête de son assiette pour observer l'intruse qui vient lui gâcher sa soirée. Ben ouais, il a payé pour être là, le pauvre.
♦ Claudio C. ♦
Toujours les mêmes, ces foutus Français ! On ne peut même pas manger en paix dans votre sale pays de mal-élevés !
♦ LA FEMME ♦
Mais Monsieur Castagnoli, je voulais simplement vous dire à quel point je vous admire. Vous êtes un Roi du Catch, et le futur champion, j'en suis ...
Oh non, ça ne va pas se passer comme ça. Claudio est bien décidé à faire passer les Suisses pour des salauds arrogants et désagréables - comme toujours - voilà donc pourquoi il coupe la parole, d'un air hautain, à cette charmante demoiselle.
♦ Claudio C. ♦
Je vous en prie, fermez-la. J'ai été contraint et forcé de venir dans cette horrible contrée de racailles, et je ne compte pas sympathiser avec les indigènes que je croiserai. Vous savez, la seule raison pour laquelle j'ai accepté de signer ce match, si ce n'est le voyage en première classe que j'aurais très bien pu me payer tout seul, c'est que l'on me donne un adversaire très intéressant cette semaine.
Alors oui, la semaine dernière, Morrison, cet abruti qui ferait mieux de se payer un petit tour chez le coiffeur, a réussit à obtenir le compte de trois sur moi. Mais je refuse de dire qu'il m'a battu, car ce n'est absolument pas le cas. Si un certain tas de graisse répugnant dont je tairais le nom, puisqu'il ne mérite même pas que j'évoque son existence médiocre, ne m'avait pas déconcentré, la victoire aurait été à moi, et cela sans aucun problème. Je dominais Morrison, tout comme j'ai dominé JBL il y a deux semaines. Certains déploieront toute leur mauvaise foi pour insister sur ces deux échecs, mais ce que MOI j'en retiens, c'est l'incompétence inexcusable des arbitres de la Nation du Catch ! Oui, vous m'avez bien entendu, le staff de cette fédération n'a absolument aucune idée de ce à quoi ressemble la lutte. J'ai fait abandonné ce pauvre minable de Layfield, il a tapé, j'aurai dû gagner, c'est tout. Je n'y peux rien si les règles sont mal faites, et profitent toujours aux opportunistes sans talent. Quant à Morrison, j'avais toutes les cartes en main, si seulement l'arbitre avait été capable d'ouvrir les yeux il aurait vu le complot dont j'ai été victime. Mais je comprend que mes collègues, aveuglés par leur sang impur et leurs soucis financiers, soient obligés d'user de moyens aussi déplorables que la tricherie pour parvenir à leurs fins, pour réussir à me faire perdre. Tout cela est derrière moi, et je suis bien content qu'ils s'entendent suffisamment entre eux pour se liguer contre moi, car quand je les aurais tous laminés, seul et sans l'aide de personne, cette stupide fédération sera enfin à moi, je règnerai en Roi suprême comme je l'ai toujours mérité. Ce n'est qu'une question de temps avant que mon ascension soit indiscutable. Si l'on m'attaque aussi lâchement, c'est bien que mon talent effraie déjà les imbéciles qui n'ont pas d'autre occasion de sortir des coulisses que pour frapper les meilleurs.
♦ LA FEMME ♦
C'est bien ce que je disais ...
♦ Claudio C. ♦
Mais qu'importe le passé, parlons un peu de l'avenir. Car, demain soir, sous les yeux ébahis de tous ces petits Français insignifiants qui ont réalisé leur première action intelligente en achetant un billet pour me voir, je vais battre le plus pathétique de tous les Américains. Non, je ne parle pas de George Bush, mais bien de John Bradshaw Layfield. Il est l'incarnation vivante de tout ce que les Etats-Unis possèdent de pire. Il s'habille en prêt-à-porter, et je ne vous parle même pas de ce chapeau immonde qu'il porte depuis des années. Il n'a nullement le physique pour monter sur un ring, je parie qu'il soudoie les officiels pour avoir des combats. Moi, Claudio Castagnoli, je suis un véritable athlète. En plus de mon corps de rêve, j'ai de réelles compétences sur le ring, et je suis capable de réaliser de bien meilleures prises que tous les ratés que je suis forcé de côtoyer avant chaque show. Qu'est ce qu'il reste pour JBL à côté de tout ça ? Rien. Il peut d'ors et déjà retourner garder les vaches dans ses prairies natales, car contre moi il n'a strictement aucune chance, aucun espoir. Mais le plus drôle dans toute cette histoire, ce n'est pas son manque consternant de talent, mais plutôt sa manageuse. Il doit avoir de sacrés problèmes avec sa femme pour en arriver là. J'aimerai bien savoir ce qui a pu poussé à engager une traînée comme Trish Stratus pour l'épauler après chaque défaite ... Cette femme est la vulgarité vue par l'Amérique : Une prostituée regonflée de partout, qui monte sur les rings uniquement pour pouvoir écrire quelque chose de correct sur son CV. Tout le monde sait comment cette petite poupée Barbie arrondit ses fins de mois. Sa présence devant les caméras est une offense au sport merveilleux qu'est la lutte, et en plus elle rabaisse Layfield. Comme si ce minable avait besoin de ça ...
La question qui me vient à l'esprit quand j'entends le nom de John Bradshaw Layfield, c'est : "Qu'est ce que ça fait d'être autant détesté par ses propres compatriotes ?". Bien sûr, je ne le saurai jamais, puisque je représente avant tant de perfection mon pays et ses citoyens, mais c'est une interrogation intéressante. Comment un homme, avec l'intelligence présumée de Layfield, peut supporter d'être hué chaque semaine inlassablement, et cela peu importe dans la fédération où il apparait, par son propre peuple. Il aurait dû quitter le milieu de la lutte depuis bien longtemps, mais il est trop aveugle pour se rendre compte de la honte qu'il est pour sa patrie. Loin de moi l'idée de dire que les Américains soient capables d'avoir un avis fondé et juste, ils ne valent pas mieux que les Français, mais pour une fois cette bande d'obèses répugnante a raison. JBL est un poids pour l'Amérique, et pour le monde du catch. Il exhibe son cholestérol et son manque total d'abdominaux sur les rings, pour envoyer un vulgaire coup de la corde à linge et repartir tout aussi misérablement, comme si cette blague de mauvais goût qu'est sa manière de lutter suffisait à justifier son salaire. Mais heureusement pour lui, demain soir il aura un adversaire digne de ce nom, qui lui montrera enfin ce qu'est la lutte. JBL est un raté, et ce dans tout ce qu'il entreprend. Chaque chose qu'il tente de faire, je le fais mieux que lui. Il prétend lutter ? Je l'ai fait abandonner sans aucun effort. Il pense avoir de l'argent ? Mon compte en banque est en Suisse, moi, et au moins il y a quelque chose dessus. Ah, la crise économique ... On ne sait même pas ce que c'est ça, chez moi. Il crois savoir comment bien s'habiller ? Mes costumes sont faits sur mesure. C'est normal, avec un corps aussi athlétique que le mien, personne n'oserait porter du bas de gamme. JBL peut se le permettre lui, après tout il ne vaut pas mieux que ça.
La jeune femme reprend la parole d'un air déçu. Elle a découvert le vrai Claudio Castagnoli, et ça, elle aurait préféré l'éviter.
♦ LA FEMME ♦
Alors il n'y a rien d'autre qui vous intéresse que l'argent et le luxe ? Vous ne faites que rabaisser les autres et les juger sur leurs apparences ...
♦ Claudio C. ♦
Mais je n'ai jamais prétendu le contraire, très chère ! Je suis le meilleur. Qu'est ce qui me permet de me donner ce statut ? Mes origines, mon rang social, mon talent, ma carrière. Toutes ces choses, personne d'autre, et surtout pas JBL ou ses vaches, ne peut y prétendre. Malgré toutes les attaques vicieuses, personne n'a jamais réussi à m'égaler. Ce n'est pour rien que j'attise tant de jalousie hors et sur le ring. JBL n'a pas encore compris sa douleur, mais ça viendra. Peu importe à quel point le pays où je me trouve me dégoute, je suis toujours le plus fort. Sur n'importe quel ring, je suis toujours le meilleur. Et ça, les fans français ne vont pas tarder à le comprendre.
Herr Castagnoli se lève, souhaite une bonne soirée à son interlocutrice avec toute l'hypocrisie du monde, et tend dédaigneusement une liasse de billet au serveur avant de quitter les lieux sans se retourner. La jeune femme, les yeux écarquillés, le regarde partir, puis détache enfin son regard de la sortie pour aller s'asseoir à sa table. Les dés sont jetés, est-ce que les fans français mériteront-ils de voir toute la grandeur de Claudio Castagnoli, ou ce dernier se contentera-t-il de leur offrir un match vite-fait pour ensuite retourner dans sa belle et florissante patrie ?
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