» Iron Harley / DME •
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Localisation : Between Hell and a Heartbeat
Date d'inscription : 31/08/2008
 | Sujet: Re: NoW Apocalypse  Jeu 15 Oct - 12:59 | |
|  Alors que la mode est aux fausses résolutions et aux compromis purement politiques, les actes désintéressés semblent disparaitre peu à peu de notre société. Entre écologistes militants et dirigeants engagés, tout le monde cherche à se forger une carapace de bons sentiments et une image de gentil citoyen respectueux de la nature au passage. Où se cache la vérité dans cet océan d'hypocrisie sociale ? La réponse est au fin fond de la baie de San Fransisco, où deux jeunes attendent de donner un sens à leurs souffrances, à leurs cicatrices, et à leurs efforts durant le combat le plus important de leur carrière. Dimanche soir, des échelles seront brisées, mais les rêves et espoirs de deux équipes également. Alors, qui sortira vainqueurs de cette bataille épique qui ne dure que depuis trop longtemps ?
Il fait froid, est-ce la température ambiante ou l'effroi glacial qui parcourt ses murs depuis des décennies ? Mieux vaut ne pas le savoir. Au terme d'un long couloir se trouve une porte entrouverte, rongée par les mites et délabrée par le temps, que peu de gens doivent vouloir traversée. Soudain, un hurlement indescriptible en émane. Cet endroit n'est pas si désert que cela finalement. Une fraction de secondes plus tard, un bruit de vitre cassée résonne à son tour, suivi d'un silence effrayant.
Il y a derrière cette porte des escaliers de fer qui descendent en direction du sous-sol. Une voix féminine se distingue des bruits de pas, c'est si tentant d'aller voir. Le pâle éclat de quelques bougies illumine le chemin, jusqu'au fond des escaliers. Et pourtant, ce n'est que le début d'un long chemin à l'épicentre des ténèbres. Les chuchotements s'intensifient, voilà maintenant la dernière marche passée. Une femme se tenait au centre de la pièce, devant un miroir cassé. Sa voix s'élève jusqu'à crier à nouveau. T'as trouvé qui c'est ? Bravo.• MsChif •
Guess ... Who's ... BACK !!
Durant cette dernière semaine, je me suis reposée. Le repos du combattant, comme on dit. Et j'en ai profité pour réfléchir. C'est amusant de voir comment la douleur physique, après avoir été ligotée et battue, peut réanimer de vieilles douleurs morales, que l'on croyait effacées depuis longtemps. J'ai repensé à tout ce temps passé sur le ring, à suer et souffrir pour un buisness ingrat. Et surtout, j'ai pensé aux quatre hommes qui me mènent la vie dure depuis des semaines. Jimmy a eu l'occasion de s'en charger, mais il n'a pas su la saisir. Tant que ces quatre racailles juste bonnes à taguer les murs de la gare seront encore debout, j'estimerai que la Société de la Terreur n'a pas su exploiter l'occasion qui s'offre à elle. Non, ce n'est pas une question de compétition. Ce match n'est pas une question de respect. C'est une revanche. Tout ce temps perdu, tous ces coups, tout ce sang qui a coulé et surtout les ceintures que nous nous disputons encore et encore. Tout cela cessera dans le bain de sang le plus impressionnant que la Nation du Catch n'ait jamais vu. La guerre des clans, la guerre des classes sociales, la guerres des ethnies : Tout sera remis en jeu une dernière fois dimanche. Et enfin, le monde verra que la "Terror" n'est pas qu'un nom, car c'est avant tout un message prémonitoire. L'entendre signifie faire face aux cauchemars qui vous hantent, affronter les démons qui se cachent dans vos ombres depuis l'enfance. La "Terror Society" est détermination, elle est domination et suprématie, elle n'appelle que la persévérance et le chaos, parce que ce n'est pas avec des fleurs et des bijoux qu'on gagne la guerre.
C'est précisément à cet instant qu'une voix grave résonne dans la pièce, provenant de l'entrée.
• Jimmy Jacobs •
Et nos adversaires, comment les décrirais-tu ?
Tout sourire, le jeune homme avance jusqu'au centre de la pièce, et regarde fixement sa coéquipière en attendant sa réponse.
Tu veux entendre les mots qu'ils m'inspirent, eux ? La répugnance, le dégoût, la haine, l'envie de vaincre, la rancune, et c'est tout ce qu'ils représentent. C'est tout ce qu'ils valent, il n'y a pas de message derrières leurs dires, pas de but derrière leurs luttes, aucune vérité ne se cache dans leurs regards. Quand je les vois face à la caméra, je ne vois que des hypocrites attirés par l'appât du gain, des faibles qui ne sauraient exister sans leurs joints et leurs Nikes.
Voilà qui dépeint parfaitement le Crime Scene Club. Si le monde pouvait se limiter à deux quartiers en guerre et quelques plans mafieux, ils comprendraient peut-être plus d'un centième de ce qui se passe autour d'eux. Je serais curieux de savoir comment ils sont arrivés pour la première fois dans un ring. C'était un combat pour éponger une dette auprès de leur dealer ? Enfin, il faut avouer qu'ils ne se sont pas trop mal débrouillé, heureusement pour ces mecs que les fans de la Nation ne sont que des moutons préformés à applaudir les grands méchants caïds qui viennent montrer leurs crocs rongés par les caries devant la caméra, histoire de rendre maman fière d'eux. C'est bien ça la mode : évoluer dans le sport ou la musique pour éviter le cercle infernal du commissariat et de la prison, tout en se vantant de ses erreurs passées pour enfiler le costume de Superman ? Soyons sérieux Nelson, tu peux bien convaincre qui tu veux de te suivre dans tes plans foireux, cela ne te rendras jamais plus fort. Ici, il n'est pas question de prendre l'avantage numérique pour attaquer, comme tu l'as fait avec MsChif la semaine dernière, et on ne parle pas non plus de qui criera le nom de son quartier le plus fort. Nous, nous prenons un avantage psychique sur nos ennemis, les mots suffisent à détruire le mental, et le cerveau contrôle le corps. C'est aussi simple que cela, et aucune fourchette ne pourra percé la logique de l'esprit. Mais tu n'as certainement pas appris la psychologie dans ton cher quartier de Brooklyn.
J'ai autre chose à vous apprendre, à ton frère et toi : Les vraies valeurs familiales. Il ne suffit pas de prôner les liens du sang et une vague ressemblance physique pour être une famille. Encore une fois, la Société de la Terreur vous devance sur ce point. Nous, nous avons souffert ensemble, mais aussi vaincu côte à côte, nous avons monté chaque échelon dans l'entre-aide. Tout ce que la vie nous permet de partager, nous le partageons, sans fausseté, sans ambigüité, car nous refusons de tomber dans le piège de la superficialité. Toutes vos insultes qui se veulent hardcore n'y changeront rien : vous êtes prêts à sauter sur le luxe des biens matériels dès qu'il se proposera à vous. Et que ce passera-t-il à ce moment-là ? Vous vous disputerez, au point d'avoir honte de votre lien fraternel, et chacun continuera sa route en solo, tout en maudissant l'autre. Ceci n'était qu'une prédiction, vous vous souviendrez de mes mots quand ça arrivera. Nelson, Oscar, les terreurs du bac à sable porto-ricain, que vous reste-t-il, si on vous enlève vos menaces en l'air et votre soit-disant supériorité raciale ? Rien. Absolument rien ! Votre équipe n'est qu'un vulgaire copié-collé qui n'aura jamais l'audace de révolutionner son temps, de marquer son époque, de rester dans les esprits. Que l'on vous appelle Crime Scene Club, Crazy Ass Latino Crew ... Nelson Erazo ou Eddie Kingston, Oscar Erazo ou Robbie Mireno, la seule chose que nous retiendrons est que vous êtes tous les mêmes, faciles à confondre, durs à considérer. Des noms sur un tableau, un coup d'éponge suffira à faire disparaître la craie. Des numéros sur une liste, mais brûlons-la ! Dimanche soir, sur le ring, vous ne serez pas plus importants pour nous que vous l'êtes pour les services de l'immigration. Un code barre dans la nuque, une puce implantée sous la peau, et bienvenue dans leur monde, celui que vous cautionnez tout en prétendant le haïr. YOU'RE SO FAKE !!
YEA BRO' ... WHAT'S UP ? WHAT'S FN' UP NIGGA ?
Jacobs dévisage MsChif comme il l'aurait fait si, soudainement, elle était devenue normale. La lutteuse se tait immédiatement, et affiche une petite mine timide, avant de toussoter pour s'éclaircir la voix.
Je te prie de m'excuser, Jimmy. J'étais en train de m'imaginer à la place du Golden Gay ... Heu pardon Golden Crew, pendant que tu expliquais à nos petits porto-ricains cette vérité qu'ils ne sont même pas capables de comprendre. Dis-moi partenaire, tu ne serais pas tenté de te décolorer les cheveux en "doré-plus-cliquant-que-les-lunettes-d'Elton-John" pour t'assurer de te faire remarquer par cela, quitte à produire des performances minables sur le ring ? Si tu acceptes, moi je veux bien apprendre deux mots par cœur et les répéter aussi fort que possible pour imposer ma présence. Après tout, il faut croire que c'est plus efficace que le talent et l'intelligence, puisque eux deux sont champions. Enfin, champion est un bien grand mot. C'est plutôt des petits chanceux qui ne se rendent juste pas compte que leur règne touche à sa fin, que l'ombre qui évolue derrière eux aura bien vite fait de les dévorer sans laisser la moindre trace. Tout ce qu'il restera après cette destruction, c'est les deux ceintures qui reprendront place sur nos hanches, là où elles auraient dû rester.
Shelton, Ron, vous n'êtes que l'image que la société, et que le buisness de la lutte veulent produire grâce à vous. Ils vous manipulent, ils vous donnent de plutôt bons salaires et un championnat par-ci par-là pour vous caresser dans le sens du poil, et vous voulez savoir ce qu'ils obtiennent en retour, contre votre gré et sans que vous ne soyez fichus de vous en rendre compte ? Un produit facile à promouvoir, une image vendeuse et bon-enfant de la communauté noire dans notre beau pays pourri par les préjugés. Je ne vous parle pas de racisme ni même de distinction, juste de la logique implacable de la droite conservatrice qui tire les ficelles peu importe les résultats des suffrages. Les dirigeants de ce pays veulent passer pour de gentils bonshommes aux intentions louables, et quel est le meilleur moyen pour y parvenir ? Offrir des bourses d'étude à des Shelton Benjamin, Michael Jordan et autres Mike Tyson pour leur permettre d'évoluer dans le sport. Et vous, tout ce que vous faites, c'est accepter cette main tendue mais recouverte de poison, au lieu de vous rebeller et de faire les choses par vous-même, à la force du poignet. Ce serait si dur de se tenir à des valeurs pour réussir ... C'est tout ce que je retiens de vos carrières respectives. Tout ce que je vois quand j'entends vos noms, Golden Crew, c'est un flot de billets contaminés par votre manque de bon-sens, et des sourires plastiques qui ne servent qu'à rameuter le public féminin. Restons honnêtes, sans ce public qui ne sait même pas vraiment pourquoi il vous applaudit, vous ne serez rien, vous finiriez au chômage en moins de deux et vous seriez forcer d'aller jouer les bas-de-carte dans une fédération méconnue de tous, quelque part où vos chemises en soie et vos montres incrustées de diamants ne vous serviraient à rien. En fait, je parle de la réalité, de là où tous les lutteurs respectable, comme les membres de la Société de la Terreur, ont débuté leurs carrières. Vous ne connaissez pas cela, puisque la société a décidé de vous utiliser comme faire-valoir.
Jimmy Jacobs applaudit les propos de son équipière, comme pour renforcer son discours.
Tu lis dans mes pensées, je n'aurai pas dit mieux. Et c'est notre meilleure arme, c'est ce qui rend la Société de la Terreur si particulière, unique, et indestructible. A la fin, il n'en restera qu'un, qu'un clan vainqueur, debout au centre du ring, levant fièrement les titres par équipe. Autour de ce duo, des échelles démolies, des crânes ouverts, des dents et probablement des morceaux de chairs arrachés, une vision chaotique et terrifiante : NOUS ! Et tu sais pourquoi ? Parce que c'est ainsi que les choses doivent se passer, parce que chaque jour, nous donnons notre meilleur, envers et contre tous, sans se soucier de nos détracteurs, en ne cherchant qu'à ravir nos fans. Nous donnons nos tripes depuis trop longtemps pour pouvoir envisager la défaite à l'aurore de notre carrière, au tournant décisif qui fera de nous, et de nos soldats, des élus capables de déplacer des montagnes, armes en main, rage au cœur.
Crime Scene Club, Golden Crew, et tous les autres vendus conformistes qui pensent pouvoir nous renvoyer plus bas que terre, alors que nous avons déjà vécu le pire : nous avons fait nos preuves, nous avons fait nos armes, nous sommes là pour durer, parce que nous sommes les plus unis, les plus hargneux, les plus vicieux, que nous frappons plus vite, plus forts et que nous vous détestons plus que vous ne le pourrez jamais. J'ai remporté trois titres, je suis la femme la plus dominante de la Nation du Catch, je l'étais hier, je le serai encore demain et cela pour toujours. J'ai essuyé tous vos coups bas, je me suis tenue droite, tête haute, devant tous les adversaires qui m'ont été proposés, je n'ai jamais reculé devant qui que ce soit, quoi que ce soit, et je ne le ferai jamais, j'ai même été jusqu'à sacrifié mon propre associé, du haut d'une échelle, pour arriver à mes fins. J'étais là quand "Thriller" fût jouée pour la première fois au sein de la Nation, et je serai là quand Goldust se décidera à réaliser un film potable !! Et vous voulez toujours me faire croire que je ne suis pas à ma place ici ? On ne parle pas d'intégration, juste d'allégeance. J'ai juré fidélité à la Société de la Terreur, parce que nos principes sont justes, et que nous sommes bâtis pour régner sur la division Dudleyville. Et si vous n'êtes pas d'accord avec ça, je tourmenterai vos esprits jusqu'à la mort ...
... 'CAUSE I'M YOUR SOUL'S TOURMENTOR !!
Et soudain, le calme revient. Le calme avant une violente tempête. Le soleil brille sur Alcatraz Island, mais nous savons tous que cela ne saurait durer, car l'Apocalypse est pour bientôt, très bientôt
...
C'était le vingtième chapitre des aventures de MsChif, merci d'avoir lu. | |
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