NoW • René Bonaparte vs. Ken Kennedy

There Is No Tomorrow
...

× _J-28_ ×

Nous retrouvons notre ami Français, notre héros que dis-je. Le grand, le beau, le gentil, le musclé des bras, René Goguen plus connu sous le nom de René Bonaparte. Nous sommes dans un hôpital, pavillon des malades congénitaux (à gauche en haut de l’escalier, tu vas tout droit et c’est là juste après l’espace des tabassés. Tu ne peux pas le rater) et notre chevalier Jedi de l’ordre du catch avance d’un pas décidé, faisant signe au caméraman de le suivre.



♦ René Bonaparte » Ce soir c’est le grand soir. Celui des feux d’artifices, des révérences, des roulés-boulés dans les champs de maïs sur de la musique twist. CM Punk va pouvoir se saouler au Pepsi, petit papa Coluche peut descendre du ciel, Frédéric Mitterand va pouvoir coucher avec autant de petits garçons qu’il le souhaite. Il le sait le bougre, ce soir c’est lancé de cotillons et de nains puisque MTV met les petits plats dans les grands, la vaisselle de grand-mère dans le magnum de champagne. Terminé les programmes minables, les émissions musicales avec deux gringalets noirs qui se prennent pour les nouveaux Tupac, les prévisions météorologiques de petits Japonais en mal de reconnaissance. Terminé les séries B pour catcheurs Z, terminé les mauvais feuilletons dans le Tennessee. Car ce soir j’ai décidé de rendre visite à des enfants gravement malades histoire de peut-être redonner un sourire sur ses visages déformés par la peur et la maladie.

Quel altruisme, quel don de soi-même, quel gars ce René tout de même. Avec lui on ne se trompe pas, on a bien à faire à la classe internationale, ce type c’est un cador, un prince parmi les princes, un vainqueur de Koh Lanta en puissance.

♦ René Bonaparte » Aujourd’hui je rends visite au petit Shaune qui a perdu son sourire dans les affres et les longs couloirs d’une maladie pas belle du tout. Mais ne rentrons pas dans les détails, la pudeur n’a pas de prix.

René pousse la porte et entre.



♦ René Bonaparte » Salut Shaune.

♦ Shaune » Oh… oh… René Bonaparte ?

♦ René Bonaparte » Oui Shaune, c’est bien moi. J’ai entendu que tu voulais me voir ?

Putain c’est beau, filme, ça c’est l’humain ! Pas de fausse pudeur. Faut filmer des instants comme ça, c’est autre chose que des connards qui s’insultent dans un ring ! T’as les larmes aux yeux kid ? Si avec ça on ne fait pas chialer du camionneur je peux rendre mon tablier de réalisateur et me raser la tête.

♦ René Bonaparte » Comment ça va Shaune ?

♦ Shaune » C’est plutôt un sale temps pour moi monsieur Bonaparte, c’est plutôt un sale temps.

♦ René Bonaparte » Ne dis pas ça Shaune, tu vas t’en sortir.

♦ Shaune » J’ai trop souffert d’avoir vécu, rien n’a d’importance dans la grande lumière d’une vie perdue, abandonné comme un colis sur une autoroute à l’aube de vacances en Californie. Tu sais le pire, monsieur Bonaparte ? Tu sais le pire ? Je n’ai jamais connu l’amour, les seins blancs d’une femme.

♦ René Bonaparte » Humm... Tu as quel âge Shaune ?

♦ Shaune » J’ai huit...

♦ René Bonaparte » IT DOESN’T MATTER !

Great One style, bordel. René sourit à la caméra, on serait dans un film, il aurait eu un oscar en battant sur la ligne d’arrivée Jack Nicholson et Clint Eastwood.

♦ René Bonaparte » Je rigole, c’est important l’humour en phase terminale tu sais Shaune. Est-ce que tu le chais Shaune ? Bah, peu importe, je sens des mauvaises vibrations ici donc on ne va pas s’éterniser si tu le veux bien. Pourquoi voulais-tu me voir, Shaune ?

♦ Shaune » Je... j’aimerai... que... que... tu battes... Mister Kenn... Kennedy... et que tu... tu deviennes le... nouveau Universal Champion de la... Nation... of... Wrestling...

♦ René Bonaparte » QUOI ?!

♦ Shaune » Oui, oui... depuis... depuis tout enfant... je... je n’ai... je n’ai qu’un rêve... remporter ce titre... mais... mais... je ne pourrais... jamais... jamais... le faire... puisque... je... vais...

Veuillez lire la suite en écoutant la musique qui suit, histoire de vous mettre dans l'ambiance (et d'éveiller votre part de féminité qui est déjà grande chez certains).

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♦ Shaune » ... Mourir.

♦ René Bonaparte » Mais, Shaune... La lutte et moi, c’est fini. J’ai raccroché les bottes et le slip moulant, j’ai fait mes adieux et tirer ma révérence. Et tu sais, on ne peut pas revenir au top comme je l’ai été, du jour au lendemain. Il me faudrait des heures, des jours d’entraînement intenses pour retrouver mon niveau. Oh et puis, les come back ça n’a jamais été mon truc, je laisse ça au Rock et à Y2J. Il n’y aura jamais de version 2.0 du French Ladykiller. Je suis né au sommet, je mourrai au sommet.

♦ Shaune » Fais-le pour moi monsieur Bonaparte, fais-le à Hell’O’Win.

René fait les gros yeux puis regarde le pauvre Shaune voir ses rêves s’effondrer comme un tas de carte. Le tout dans une posture de dieu grec, d’Apollon de l’an 2000.

♦ René Bonaparte » Shaune. Je te fais la promesse de remporter ce titre ! Le Napoleon from Hell te fait la promesse devant Dieu et ses fidèles de remporter cette ceinture et de te la ramener sur ton lit de trépas. Je te jure de battre Ken Kennedy, rejeton d’une prostituée malgache unijambiste et de l’acteur de la série Corky. Je vais terrasser le champion qu’il est. Un champion de merde. Certes, je n’ai plus mis les pieds sur un ring depuis Never Backdown, mais il me reste exactement un mois avant Hell’O’Win, cela est largement suffisant pour redevenir le champion que j’ai été. Je dois maintenant m’en aller, Shaune.

♦ Shaune » Bonne chance monsieur Bonaparte.

♦ René Bonaparte » Bonne chance à toi Shaune.



Sur ces paroles éternelles, René quitte la chambre.

× _J-10_ ×

Désireux de retrouver son niveau d’antan, René Bonaparte a pris rendez-vous dans une petite salle de sport dans un vieux quartier délabré, bien loin du Louvres, bien loin des paillettes, bien loin de la gloire qu’il a connu. Et surprise, il a choisis un entraîneur de choix pour l’occasion en la personne de... Apollo Creed ! Et oui bande de losers de bas étage, bande de chacals vicieux, membres du club d’échec du lycée, level 16 de World of Warcraft (bande de geeks quoi). On savait que Kennedy s’était associé à Rocky Balboa pour prendre ce titre Universal, mais là René a un coup d’avance en utilisant son coach d’autrefois. Quel connard ce Kennedy.



♦ Apollo Creed » Well champ', alors comme ça tu veux retrouver le même punch qu’à l’époque, tu veux retrouver le chemin des rings ? Très bien, ça marche. Je ne vais pas te baratiner sur l’histoire du catch et la façon dont tu devras lui cogner la gueule puisque tu connais déjà tout. Mais tu ne dois pas te reposer sur tes acquis. Why ? Parce que toi, mieux que quiconque, sait que Mr. Kennedy est un adversaire redoutable. Ce type s’entraîne sûrement déjà depuis des mois sans relâche, il est sûrement au top de sa forme actuellement, au top de sa carrière même.

♦ René Bonaparte » Comme tu l’as dit Apollo, je connais Kenneth, j’ai lutté à ses côtés. Bien sûr, j’ai perdu de la masse musculaire, mais j’ai toujours la vitesse du tigre, l’agilité du ninja, la puissance du taureau, la ruse du singe, top of the world baby.

♦ Apollo Creed » Damn, toutes ces conneries ne suffisent pas à te faire remporter un match contre ce qui se fait de mieux actuellement dans ce putain de business, René ! Ken Kennedy va te foutre sur la gueule jusqu’à que tu mesures un mètre vingt, jusqu’à ce que tu ressembles à une œuvre de Picasso. Mentalement tu n’es pas prêt, physiquement encore moins. Tes deux genoux sont extrêmement fragiles, il suffit que Kennedy te fasse chuter sur l’un des deux et c’est la défaite assurée.

♦ René Bonaparte » N’ai pas peur, Apollo, je connais mes points forts, je sais de quoi je suis capable dans un ring de six mètres par six. Et je sais surtout que Kennedy manque de quelque chose dont je déborde, la grâce.

♦ Apollo Creed » Oublie la grâce, oublie ta Tour Eiffel, oublie tout ça champ' ! Kennedy a les moyens de faire de ce combat ton dernier, le combat de trop comme on dit dans ce milieu. Oublie tout ce que tu savais jusque là, oublie ton passé. On va viser sur la force brute et sur le mental. Car s’il y a un point sur lequel tu surpasses Kennedy, c’est bien sur celui-ci, le mental ! C’est dans ta tête que tu dois le battre. Tu dois le sonner à chaque coup, lui faire mal. Tu vas lui faire tellement mal que ça en secouera ses ancêtres ! On va transformer tes poings en bombes !! Tu vas le faire pour toi, pour tes proches, et surtout, surtout, pour rendre le sourire à un enfant malade. Alors cogne, vas-y, cogne !

A la manière d’un boxeur et devant tout son staff et ses proches, René commence à balancer des droites et des gauches.

♦ Apollo Creed » Come on ! Come on champ' !



♦ Apollo Creed » Plus souple sur tes appuis ! C'mon !

Le coach est furieux, il s’arrête soudainement.



♦ Apollo Creed » DAMN ! Mec, c’est quoi ton problème ? Qu’est-ce que tu fous ?! Come on René, ce n’est pas un jeu ! Tu penses que c’est comme ça que tu seras prêt dans dix jours ? Tu trouves que je cogne fort ? Kennedy frappera six fois plus, et deux fois plus fort ! Ce chump' va te tuer !

♦ René Bonaparte » All right. C’est bon, je suis prêt.

♦ Apollo Creed » Come on, bouge-toi ! Kennedy va vouloir te massacrer, il va taper fort ! Tu devras lui répondre !



♦ Apollo Creed » Encore, René, encore ! Tu crois que c’est en baisant que tu battras Kennedy ? Tu penses que c’est ton entrejambe qui va te faire gagner ? Cut the crap ! Come on !



Creed enchaîne les droites dans la face de René, ce dernier ne répond plus, il encaisse, il encaisse, les coups pleuvent sans qu’il n’esquisse le moindre mouvement.



♦ Apollo Creed » Damn René, come on ! What’s the matter with you man ?

♦ René Bonaparte » Come on, on reprend...

♦ Apollo Creed » THERE IS NO TOMORROW ! THERE IS NO TOMORROW !



♦ Apollo Creed » THERE IS NO TOMORROW !

René fait les gros yeux.
René envoie une droite à son coach qui répond lui aussi avec une droite.
René tombe.
René saigne du nez.
René se relève, sonné, le genou à terre tel Léonidas devant Xerxès. Il jette un regard de défaite à son entraîneur. Ce dernier reste figé telle une statue de cire, silencieux.
Un ange passe.
Puis René laisse tomber.
Sur son lit d’hôpital, le petit Shaune se meurt.

× _J-7_ ×

Des images floues, incompréhensibles, parfois violentes même. Voilà ce qui actuellement réside dans l’esprit autrefois si clair de René Bonaparte.

♦ René Bonaparte » Ça suffit, laissez-moi tranquille ! Arrêtez, arrêtez, j’aimerai dormir, je ne sais pas si tu sais, petit Bisounours, mais les humains doivent dormir huit heures pour conservers la peau fraîche et souple. Surtout nous, les sex-symbols célèbres. Je sens l’effet de mes crèmes hydratantes à 300 dollars s’estomper et je ne veux pas qu’un Bisounours vienne me déranger.

♦ ??? » Je ne suis pas un Bisounours normal, René. Je suis Dieu tout puissant. J’ai simplement revêtu cette forme car elle est source de sympathie chez les humains. Mais bon, trêve de bavardage, je suis là pour t’aider à accomplir ta destinée. Celle du champion que tu es.

♦ René Bonaparte » Dieu, tu es à deux secondes du coma ! Je me fiche de savoir si tu es Dieu ou Babar l’éléphant. Personne ne m’interrompt dans mon cycle du sommeil.

♦ Dieu » Oui mais je suis là pour t’aider et aussi parce que je suis ton fan numéro un.

♦ René Bonaparte » Dieu, je n’ai pas besoin de toi. Tout comme Brigitte Bardot n’avait besoin de personne en Harley Davidson, je dois accomplir seul mon destin. J’ai déjà tout orchestré, mon déguisement, mes interventions, tout ! Il ne me reste plus qu’à battre Kennedy dimanche prochain à Hell’O’Win.

♦ Dieu » Hélas, la tâche s’annonce plus compliqué. Les connards postés autour du ring vont tout faire pour t’empêcher de l’emporter. Je ne comprends d’ailleurs pas ça, quel est le but profond de t’empêcher de devenir champion ? C’est tout bénéf’ Pour leur fédération non ? Tu es de loin le lutteur le plus charismatique, le meilleur et en plus le plus connu, ce qui est tout bonnement fantastique.

♦ René Bonaparte » Oui mais je suis aussi le seul qui n’est pas contrôlable. Ces dirigeants cherchent un pantin qu’ils peuvent manipuler à loisir. Ils n’aiment pas quand quelque chose leur échappe, c’est une base de ce business. N’oublie pas, Dieu, que cette fédération est composée à 98% de gueux, dirigeants compris. Et Kennedy, c’est tout à fait cela. En plus, qu’est-ce qu’il est affreux. Il y a un moment quand tu ressembles à ça, il faut avoir le courage d’allumer le gaz. Il faut se retirer à pas feutré. Mais bref, peu importe, le message que je veux te faire passer c’est que tu n’as pas à t’en faire. Personne ne me stoppera dans ma conquête du titre Universal. Voilà, tiens une photo dédicacée et tu peux partir. Tu pourras aussi la montrer à Elvis et Einstein, qui sont eux aussi deux de mes plus grands fans.

René se réveille brusquement au milieu de draps magnifiques, torse nu. La sueur sur son front ne cesse de couler, il est tout paniqué.

♦ ??? » René... René, qu’y a-t-il ?

L’Aristocrat of Badness a la vue trouble, il n’arrive pas à distinguer qui lui parle.

♦ ??? » Ne bouge pas, je vais te préparer du café. Reste couché.

René n’insiste pas, il se passe la main sur le visage, essuie sa sueur, et prends une grande respiration. Enfin, quand la personne qui lui parlait il y a quelques secondes revient, il arrive à apercevoir une de celle qui a forgé le mythe du French Ladykiller.



Ah merde pas elle, et moi qui voulais de l’ORIGINALITÉ ! Parce que bon on l'a vu plus d'une fois avec René elle, on sent que c'est du réchauffé, que Linky n'a plus d'idée en tête, qu'il est finit. Vous imaginez ? On l'a vu DEUX fois ! Allez crions au scandale, blâmons la société. Ah si seulement on pouvait avoir un « Nique l’UZW », du jamais vu, ça c'est de l'originalité !

♦ Sophie Marceau » C’est encore ce rêve ?



♦ René Bonaparte » Je crois, oui.

♦ Sophie Marceau » Repose-toi, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le désires. Je sais que si nos enfants prennent à peine le quart de tes qualités, nous aurons une génération dorée. J’espère sincèrement être à ton goût. Car pour être tout à fait honnête, je n’ai jamais vu un si bel amant.

♦ René Bonaparte » Merci, je prends cela comme un compliment Sophie. Et oui en effet tu es aussi des plus agréables à regarder. Mais je dois m’en aller.

♦ Sophie Marceau » Tu es sûr de vouloir partir ? A vrai dire cette nuit fut inoubliable, comme toutes les autres. Tu peux rester ici pour l’éternité et nous vivrons ensemble dans le meilleur des mondes, René.

♦ René Bonaparte » Oh Sophie, sache que par rapport à toi je ne suis rien. Je ne suis pas digne de toi. Je sais que tu trouveras quelqu’un plus en rapport avec tes qualités et tes devoirs. Mais moi je suis un lutteur, un prolétaire en quelque sorte. Finalement, je ne suis pas une star, juste quelqu’un qui essaye de distribuer du bonheur aux gens...

♦ Sophie Marceau » Oh que si tu l’es ! Et si toi tu ne l’es pas, alors personne ne l’est. Je te supplie de rester.

♦ René Bonaparte » Je ne le puis, hélas. Toute une planète attend mon retour, et c’est bien le soleil qui se lève. Pour des milliers de gens, je suis bien plus qu’un simple lutteur, je suis une icône, une symbolisation pour eux. On ne peut plus faire marche arrière, les dés sont jetés. Je vais devoir battre Mr. Kennedy, chose que personne n’a jamais réussi, je suis condamné à l’exploit.

♦ Sophie Marceau » Mais à quoi bon ? Tu as déjà tout fait là-bas, tu as tout remporté, tu as battu les meilleurs.



♦ René Bonaparte » Il ne s’agit pas là d’une question de notoriété, de gloire, ou d’argent. Non, c’est une histoire d’honneur, un combat de prestige, une promesse que je me dois de tenir. Ça doit être ça le French Ladykiller, ça doit être ça la Nation of Wrestling. Continuer le combat, encore et toujours. Ce monde n’est pas fait de teletubbies et d’arcs-en-ciel. C’est un enfer, rempli de méchanceté et d’endroits obscurs. Il va te mettre dessus jusqu’à ce que ce soit permanent si tu le laisses. Moi, toi, Kenneth, personne ne cognera aussi fort que la vie. Mais ce n’est pas le fait que le monde frappe fort qui compte, c’est combien tu peux prendre et te relever, avancer. Combien tu peux prendre et rendre. C’est comme cela que ça se passe.

René embrasse une dernière fois sa belle puis s’en va au loin tel un chevalier qui quitte sa dulcinée... putain c’est beau parfois ce que j’écris.

× _Jour - J_ ×

« Alors c’est ici que se jouera le destin du monde ?
Alors c’est ici que nous devrons nous battre pour que l’humanité ait un destin ?
Alors c’est ici, peut-être pour mon dernier combat, que je devrais me produire ?
Pitoyable, indigne de mon rang…
Mais je ne trahirais pas la confiance placée en moi.
Je viendrais, j’agirais, je mourrai peut-être mais je vaincrai.
Ce don de ma vie, j’espère que l’humanité en fera bon usage.
Je l’espère au nom de ma descendance. »

En ce dimanche 15 novembre 2009, les rayons de soleil sont au rendez-vous, la brise est légère, les oiseaux chantent... Et René Bonaparte est sur un trottoir. N’allez pas vous y méprendre, il ne s’est pas reconverti dans la prostitution, non, René Bonaparte n’est ni MsChif ni Randy Orton. Le fait est que, officiellement, il n’est plus lutteur de la NoW et doit donc se rendre à l’arène par ses propres moyens. Soucis, sa voiture est en réparation, il faudra donc compter sur l’amabilité d’un passant. C’est pourquoi il fait du stop, sac de sport à l’épaule.



♦ René Bonaparte » Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs... Bonsoir !

Ça vous avait manqué n’est-ce pas ?

♦ René Bonaparte » Si ce soir je me permets d’interrompre vos programmes habituels, si ce soir j’apparais devant vous sans paillettes et sans strass. Si ce soir je n’ai pas envie de la fermer, si ce soir j’ai envie de me casser la voix, si ce soir je ne peux plus croire totu ce qui est marqué sur les murs. Si ce soir je ne peux plus voir la vie des autres en peinture, si ce soir je ne suis pas en compagnie de jeunes femmes toutes à mes pieds, c’est que l’heure est grave.

Aussi grave que l'état mental de MsChif, c'est dire !

♦ René Bonaparte » En effet ce soir va avoir lieu une catastrophe majeure, un événement qui va bouleverser le genre humain. Ce soir aura lieu, vous le savez, le plus grand match de l’histoire de la lutte. Plus grand encore que André The Giant contre Hulk Hogan à WrestleMania III, plus grand que The Rock contre Hulk Hogan, plus grand même que Stone Cold contre The Rock. Ce soir, à Hell’O’Win 2009, prendra place sur le ring un combat de légende. René Bonaparte contre Mr. Kennedy, l’homme contre la bête, et ce dans un lumberjack match.

Toujours aucune voiture qui s'arrête à l'horizon.

♦ René Bonaparte » Un match qui à n’en pas douter, va révolutionner l’industrie du catch, un match qui va cimenter ma place dans l’histoire. Mais malheureusement aussi un match qui va signifier la fin de Mr. Kennedy. Car rien ne peut arrêter le French Ladykiller sur le ring, je l’ai prouvé plusieurs fois, je suis imbattable contrairement à Ken qui a déjà connu la défaite. Je suis surhumain sur le ring et aussi fort le natif de Green Bay puisse-t-il être, il se retrouvera au sol étendu dans son sang. Bien sûr je vous rassure, je ne suis pas un tueur, Kenneth ne mourra pas sur le ring. Non, il décédera de cause naturelle suite au mal que lui fera la solitude. C’est scientifique, sans ceinture Kenneth s’éteindra tel un vieil oiseau trop lourd pour voler. Mais avant toute chose, j’aimerai vous présenter quelque chose que je ne vous ai jamais présenté auparavant. En effet, je vous présente... mes excuses !

Hein ?

♦ René Bonaparte » Oui, je m’excuse pour la première fois de ma vie. Je m’excuse de vous avoir laissé tomber, pas que cela m’importe personnellement, mais je ne peux avoir qu’un sentiment de honte sur ce qu’est devenue la NoW depuis mon départ. Je suis bien conscient que le monde de la lutte a toujours été un freak show, un cirque ambulant, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai préféré quitté. René Bonaparte aime la lutte, il aime un bon combat de catch mais pas contre des clowns. Donnez à l’Aristocrat of Badness du Triple H, du Stone Cold, du Hulk Hogan. Quand j’ai vu, quand j’ai entendu ce qu’est devenue la Nation, je n’ai pu qu’allumer un cierge pour le monde de la lutte. Quand je suis parti, les audiences étaient au top, les stades remplis, j’étais content d’avoir amené cette fédération au top. Tout le monde trouvait ça génial, les jeunes portaient des t-shirt de moi. Le catch était à la mode, et maintenant ? Et maintenant je vois Sean Trip, un lutteur du niveau indy, avec la ceinture de champion Free-League, partir dans les mêmes tripes que MsChif, essayer d’être drôle. Please, dans mon quartier, les gamins de douze ans pourraient botter le derrière de cet abruti. Go back to the indy loser ! Il y a Goldust aussi. Eh Goldust, ce n’est pas parce que tu as du goût à prendre le French Ladykiller comme idole, comme modèle, que j’oublie que tu es un gros freak baignant dans l’urine, un gueux, les gens n’oublient pas que tu n’as jamais gagné un match de ta carrière. Ce déchet avec la ceinture Hardcore-X, c’est comme donner à Magloire le prix du journaliste le plus viril !

Magloire, si tu me lis... pense à me ramener ma brosse à dents.

♦ René Bonaparte » Mais il y a pire, il y a pire en effet... Sylvain Grenier. Ce gars est la risée des Français, regardez-le... on dirait un adolescent. Tu parles d’héritage, de respect de ta patrie ? Regarde-moi, regarde la perfection, ça c’est de l’héritage, merdeux. Ma famille est l’héritage, la légende, toi tu n’es rien, un figurant qui profite du creux de la lutte pour te faire un nom. News flash Sylvain, je vois ton futur... Comme tous les crasseux de seconde zone tu seras encore là à soixante ans à écumer les salles de lutte de sixième zone pour pouvoir t’acheter ta bouteille, tu n’es rien.

Y’a pas à dire, avec René on a à faire à la classe internationale, les gars. Mais malgré ça, toujours aucun taxi à l’horizon. Heureusement la vie pouvait nous réserver bien des surprises.

♦ Ric Flair » Viens vite junior, j’ai tout entendu ! Woooooooooo !



Pas le temps de perde une seconde, René embarque. Il se retourne et apperçoit sur la banquette le bull-terrier de Ric Flair qui le fixe méchamment.

♦ Baxter » Wouf !

Seulement s’il y a bien une chose à laquelle personne n’a pensé, c’est que nous étions au centre ville et en une heure de pointe.



♦ René Bonaparte » Avec un peu de chance, Kenneth aussi est bloqué dans les embouteillages. Et avec encore un peu plus de chance, il s’est même fait renverser. Il serait la première victime d’un accident de la route à 0 km/heures, ce n’est tout de même pas banal. Remarque pour ce qu’il a fait de sa vie, c’est plutôt en accord. Il s’agît du cercle d’une vie (de merde).

♦ Ric Flair » Woooooooooooooooooooooo !

♦ René Bonaparte » Note pour plus tard, ne jamais aller en voiture avec le Nature Boy. C’est un vieil ami mais il est chiant comme un speech de Kennedy.

♦ Ric Flair » Wooooooooooooooooo !

♦ René Bonaparte » D’accord... Bah, une fois de plus je vais garder les choses pour moi. Après tout, il a quand même eu la sympathie de me...

♦ Ric Flair » Wooooooooooooooooooooooooo !

♦ René Bonaparte » Tu sais que c’est lourd !

Oh !

♦ René Bonaparte » Fichtre, le bougre, il m’a mordu ! Mais lâche prise vieux sénile ! Lâche-moi ou je te perfore le plexus ! Mets le clignotant, on est bientôt arrivé. Là-bas ! Là-bas je vois Kennedy, il vient de s’arrêter au parking lui aussi... OH NON CE N’EST PAS LUI... ACCELERE !



♦ René Bonaparte » Mon dieu c’était quoi ?

♦ Ric Flair » Wooooooooooooooooooooooo !

Au moins vous ne pourrez pas dire que je ne tiens pas sa gimmick, bande de bouseux.

♦ René Bonaparte » TU SAIS QUE TU COMMENCES A ÊTRE CHIANT AVEC ÇA ! NOUS VENONS DE NOUS FAIRE COURSER PAR LE CROISEMENT ENTRE UN CACHALOT ET KING-KONG ALORS TU TE LES FOUS OÙ JE PENSE !

♦ Ric Flair » Woooooooooooooooooo !

♦ René Bonaparte » Eh ! Il m’a foutu un atémi ! Je vais te faire du mal Ric Flair ! Je vais te faire super mal !

Et là, c’est le drame, un chauffard leur coupe la route.

♦ René Bonaparte » Et la priorité à droite, imbécile ? Fichtre je n’y crois pas il nous a fait un bras d’honneur. Avance un peu Ric, je sens que je vais m’échauffer sur lui...



♦ Ric Flair » Wooooooooooooooooooooooooooo !

♦ René Bonaparte » Tout compte fait continue tout droit... C’est bon, il est parti. Il nous a pris pour des no-names.

Gros silence dans la voiture.

♦ René Bonaparte » Très bien Ric. Dépose-moi ici, je vais faire le reste du chemin à pied. Ce fut un honneur, tes conseils me seront des plus utiles.

Le French Ladykiller descend tranquillement de la voiture tandis que le pilote de celle-ci reprend sa route. Devant René se dresse une longue au bout de laquelle apparaît le Pumpkin Dome, lieu de l’ultime échéance du Français. Il arpente le chemin, l’air songeur.



♦ René Bonaparte » Alors c’est ici... Ici, à Hell’O’Win, ici où j’ai débuté ma carrière à la NoW... Ici où j’ai construit ma légende... Ici, où plus d’un an après mon arrivée je ne suis plus le misérable envahisseur Français, mais bien l’un des plus grands lutteurs à être passé ici... Alors c’est ici, où tout a commencé, que tout va se finir.

Comment ça « se finir » ? René se la joue James Storm a quitté la fédération tous les week-ends maintenant ?

♦ René Bonaparte » Car en effet, même si j’ai fait la promesse à un enfant malade, à un enfant meurtri, de remporter cette ceinture de champion Universal, je sais que je vais y laisser des plumes comme je n’en ai jamais laissé. Une année m’aura suffit pour bâtir ma renommé, et en un an j’ai déjà tout vécu. La gloire, les victoires, les désillusions, les alliances, les rivalités, les huées et les clameurs de la foule. Ce dernier combat, pourtant, je veux et je vais le gagner. Mais une fois Kennedy au sol, une fois la fumée dissipée, cette ceinture reviendra à qui le voudra. Car au final, un titre, ce n’est qu’un bout de cuir sans importance. J’ai porté une ceinture pendant les deux tiers de ma carrière, j’ai passé plus de temps sur les rings avec une ceinture sur l’épaule que sans. Alors vous comprendrez que la ceinture reste le cadet de mes soucis, tout ce que je veux c’est faire honneur au petit Shaune. Et le simple fait que Kennedy soit contre cela prouve qu’il n’est pas digne de respect. Hell’O’Win est l’endroit qui m’a vu naître, je me souviens encore de mes premiers pas dans cette fédération, de mon alliance avec Armando Estrada. Hell’O’Win sera l’endroit qui me verra disparaître du monde de la lutte.



♦ René Bonaparte » Lorsque j’ai annoncé à mes proches que j’allai affronter Mr. Kennedy à Hell’O’Win, certains ont ri, ne m’ont pas pris au sérieux, ont pensé que je faisais le combat de trop comme tant d’autres avant moi. Mais Kennedy ne me fait pas peur. Que ce soit sur le ring ou au micro, contrairement à ce qu’il se dit, Kennedy n’a jamais été bon. Ses speechs, ehm...

René imite un bruit de pet et fait les gros yeux, tout en continuant son chemin.

♦ René Bonaparte » C’est ça les speechs de Kennedy, rien d’autre. Une contraction de sphincter qui émet du vent, c’est d’ailleurs un bon résumé pour décrire cet imbécile de Kenneth. Non mais sérieusement, il prend des trucs ? Il n’a pas d’ami avec qui parler, c’est pour cela qu’il parle pendant deux jours sans pause au micro chaque semaine ? C’est pour cela qu’il finit ses discours en hurlant son nom de président Américain ? C’est ridicule, même le Great Khali fait plus d’effet que lui au micro ! Ce n’est pas le fait de lâcher cinq synonymes à la suite dans la même phrase qui va faire de toi un lutteur bon au micro, Kennedy. Car le problème n’est pas que tu n’as plus le lustre de l’époque. Newsflash, tu n’as jamais eu de lustre. La seule raison pour laquelle tu es champion c’est que jusqu’à présent tes adversaires étaient encore plus nazes que toi. Vladimir Kozlov ! Randy Orton ! Tyson Kidd ! Goldust ! Ils peuvent tous se donner la main pour aller à l’hôtel des gueux. Il faut que tu saches une chose, ça ne suffit plus, maintenant que tu dois faire face au French Ladykiller, d’avoir une grande gueule. Tu veux l’ouvrir bien grande ? Tu veux jouer au champion ? Tu vas tomber aussi vite que tes prétentions du plus long règne que la NoW ait connue. THERE IS NO TOMORROW ! Arrête de radoter, Kennedy, arrête la drogue.

L’Aristocrate imite Ken, il prend un air de débile profond (ce qui revient à l’imiter).

♦ René Bonaparte » Oui je répète les mêmes choses depuis dix ans, oui j’ai de chouettes cheveux blonds qui font efféminés, mais je n’ai pas peur. Je me bats depuis des années contre l’injustice et l’insécurité dans le monde. Je suis là pour battre René Bonaparte, mais je ne vais pas simplement le battre, je vais l’abattre, l’accabler, l’anéantir, le conquérir, le culbuter, le déconfire, le défaire, l’écraser, le rosser, triompher... Cool, j’ai battu mon record de synonymes. Je peux m’arrêter là, c’est certainement suffisant, et puis ça fait de moi un gars cool et respecté car je suis Monsieur Kennedy... Kennedyyyy !!

Il reprend un air sérieux.



♦ René Bonaparte » Kenneth, je sais qu’en ce moment même tu me regardes, alors j’ai un conseil pour toi... Profite ! Profite de la vie, du soleil, du peu d’amis que tu as, faites-vous des massages avec ton frère. Essaye de vivre au maximum tes rêves, fais du saut à l’élastique, du delta-plane, nage avec des dauphins, collectionne des coquillages car THERE IS NO TOMORROW ! Il n’y aura pas de lendemain pour toi après notre rencontre, je te garantie six mois d’hôpital minimum, à te demander si ça en valait la peine, à enfin comprendre pourquoi René Bonaparte est surnommé Mr. Boing Boing au Japon, pays où il est une icône, un modèle masculin. Je vais te montrer, à toi ainsi qu’au monde entier, pourquoi je suis et je serai toujours le meilleur lutteur de ce business, pourquoi je suis le vrai numéro de cette fédération. Ne joue pas avec ce qui te dépasse, contente-toi de battre des lutteurs de seconde zone, tu n’es rien ici. Le French Ladykiller porte sur ses épaules le succès de la Nation du Catch. Alors vis tes derniers instants de valide, parce que... THERE IS NO TOMORROW !



♦ René Bonaparte » Et s’il y a bien une chose dans laquelle je dépasse Kennedy, c’est sur le plan des alliances. Car c’est vrai que, là où j’ai excellé, Kenneth a pêché. Goldust, Trish Stratus, et même Johnny Kennedy, son propre frère, tous se sont servis de lui avant de le jeter comme une vulgaire chaussette en comprenant qu’il ne les mènera nulle part. Au fond de toi, Kenneth, tu es un petit garçon qui se sent rejeté, le genre de gamins qui se faisaient tabasser dans la cour de récréation. Si les gens s’allient avec toi, c’est simplement parce que tu leur permets de se faire connaître, de s’enrichir, et c’est bien là le seul intérêt qu’il y a à te connaître. Tu es ennuyant au plus haut point, tu es la raison même pour laquelle le business va mal. Je comprends les spectateurs qui zappent, quel ennui. J’ai vu ton film « Behind Ennemy Lines » où tu vas en guerre dans je ne sais quel coin paumé de la terre. J’ai perdu une heure trente de ma vie avec tes crétineries. Mais finalement, je trouve que ce film retrace parfaitement ta vie. Tu joues dans des séries Z, ta vie est une série Z !



♦ René Bonaparte » Ce soir, nous ne serons pas seuls. Ce n’est pas un simple duel en un contre un que nous allons donner, toute une armada de bûcherons sera présente aux abords du rings. Ils seront tous prêts à nous sauter dessus, à nous détruire à petits feux. Mais peu importe, le French Ladykiller ne perd jamais, même tout le roster ne l’empêcherait pas de te battre. Pense bien à ça, tout le roster ! Vous pouvez bien amener Johnny Kennedy, Carlito, Randy Orton, Koko B. Ware, Ultimate Warrior, Hulk Hogan, Rocky Balboa, Rowdy Roddy Pipper, Kevin Nash, Adolf Hitler, Tara Reid, des gitants, les All-Blacks, George Clooney, Vin Diesel, Nicolas Sarkozy, Fidel Castro, les petits hommes verts, Nostradamus, Mike Tyson... la UZW, ça existe encore cette fiente ? Amenez-les tous, amenez qui vous voulez, rien, absolument rien ne m’empêchera de te battre, Kennedy !



♦ René Bonaparte » Finalement, Kennedy n’a jamais été un grand champion. Pire, il a toujours été un mauvais champion. Car en effet, un champion ne se comporte pas comme il se comporte. Kenneth, dois-je te rappeler ta promo lors de Never Backdown ? Souviens-toi, celle où tu assassines toute la famille de ton pire ennemi de l’époque, Randy Orton. Souviens-toi de la torture que tu as fait endurer à Trish Stratus, des images d’une violence inouïe, pas digne d’un champion, pas digne d’un homme. Ce n’est pas ainsi que tu deviens un homme que les femmes du monde entier désirent. Et pour cela, tu vas payer... Il y a trois façons de faire les choses, la bonne, la mauvaise, et celle de René Bonaparte. Et entre les trois, je te laisse deviner la quelle je choisis ce soir. La vie, la mort, qu’est-ce ? Si ce n’est la différence avant et après un affrontement de Mr. Kennedy face à René Bonaparte, alors ce n’est rien. Définitivement rien. Plus rien. Il est déjà trop tard. Pour toi, Kennedy, tout est fini.

Il arrive maintenant au pied de l’arène. Là, il s’arrête quelques instants, le regard grave, l’air solennel.

♦ René Bonaparte » Et c’est ici, au pied de mon empire, que je décidai de remettre ce monde à mes pieds. Et c’est depuis ce jour que ce monde va vivre dans la terreur. Dans la terreur d’être le prochain. Ces gens ont peur que je les arrache aux rêves qu’ils se sont créés. Ils ont raison. Sonnez trompettes, battez tambours, je suis sur le chemin, j’arrive.



Et c'est ainsi que le French Ladykiller entra dans l'histoire. Vous pouvez maintenant éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale. A ciao, bonsoir.

× _Bonus_ ×

Nous retrouvons le beau corps musclé de René Bonaparte au milieu d’une assemblée. Celle-ci est constituée du staff de la NoW, rien que ça. Ainsi on retrouve les sales gueules de Ben, Max, Blinky, Jacks et son chapeau péruvien (de merde), Debby et son t-shirt Eminem, BES le... le rien, c’est une blague à lui tout seul ce type. Et j’en passe. Et oui les loulous, pour ce dernier bonus, on mélange fiction et réalité.


(cherchez pas à comprendre pour la ceinture, c'est comme le pansement de Kennedy mais en plus classe, en plus Aristocrat of Badness quoi)

♦ René Bonaparte » Ayant appris que, selon les rumeurs, vous auriez décidé de faire gagner Ken Kennedy ce dimanche, j’ai désiré vous réunir ici et vous prouver que vous faites fausse route. Mais d’abord, j’aimerai comprendre ce que le gros Baxter fiche ici, à la droite de BES, comme Judas soit dit en passant...

♦ BES » Il a insisté pour participer au booking des shows. Sa fédération va pas tarder à faire faillite, on l’a retrouvé au bord du suicide. Ah et puis il a dit vouloir, je cite « laisser une empreinte dans l’histoire de la Nation of Wrestling ».

♦ Baxter666 » Burrpppppp !

♦ Ben » Très bien, tu peux commencer tabarnack.

♦ René Bonaparte » Très bien. Mais avant toute chose j’aimerai remercier une personne qui a beaucoup fait pour ma victoire ce dimanche, une personne que je prends en exemple tous les jours et dont vous devriez faire de même. Une personne qui restera dans l’histoire, une personne qui a ce petit truc en plus. J’aimerai remercier... Linky !

Oui ce que René vient de faire est hyper-duper facile mais cela marche tout le temps. Heel Booking 101, c'est la base tas de cons alors faites pas les malins. Il fait les gros yeux d'ailleurs histoire de confirmer la véracité de mes propos.

♦ René Bonaparte » Allons-y, c’est parti pour...

LE TOP 5 DES RAISONS POUR LESQUELLES RENÉ BONAPARTE EST UN MEILLEUR CHAMPION QUE MISTER KENNEDY... KENNEDY

» René Bonaparte a la classe, regardez cette photo :



Et ouais, c'est du beau bœuf ça. Ce type respire l'aisance naturelle, c'est hyper important pour un champion du monde car mine de rien on représente la fédération et là souvent les gens préfèrent un type qui a la classe comme René a une tête de puceau comme Kennedy.

» C’est quoi cette coupe de cheveux qu’il a Kennedy ? C’est légal un truc comme ça ?

» Ken Kennedy en vanatou ça veut dire "Homme qui ne battra jamais René Bonaparte", si ça c'est pas une preuve je sais pas ce qu'il vous faut.

» René Bonaparte est un meilleur catcheur que Mr. Kennedy. Ça ressemble à rien le style de Kennedy, on dirait un panda sous amphétamine qui aurait décidé de prendre des cours de karaté. René lui il a du style, une vraie psychologie de combat et un timing incroyable.

» René a un overall de 96 alors que Kennedy est à 89.

♦ René Bonaparte » La science a parlé, et elle confirme bien que je suis plus apte à être champion que Kennedy. J’en suis à me demander si le combat doit bien avoir lieu. Ne serait-ce pas plus simple de me donner directement la ceinture ?

♦ BES » Nan mais, Ken est quand même meilleur hein !

♦ Shad' » En quoi, au ping-pong ?

♦ Al' » lolilol.

♦ René Bonaparte » Si cela ce n’est pas une preuve que je vais gagner dimanche, alors je veux enfin répondre par la positive à l’invitation de Fan De où il m’est proposé de passer la journée avec George Clooney. Et oui, tout comme Dieu, George est fan du French Ladykiller.

♦ Max » Moi j’aimerai dire que...

♦ BES » Excuse-moi, tu es ?



♦ René Bonaparte » Allez c’est bon, le French Ladykiller quitte ces lieux... Dommage, j’allai vous dévoiler ma méthode pour avoir de si jolis abdos. Cela vous aurait été pas mal utile bande de gros porcs vicieux que vous êtes.

...

♦ Ben » Alors, on décide comment ?

♦ BES » Comme on l’a toujours fait, deux minutes avant de booker sur un coup de dé.

♦ Debby » Euh c’est normal que le vieux Baxter ne bouge plus ?

♦ Ben » Crisse de tabarnak de saint-ciboire de saint-sacrament de câlice d'ostie de colon, il a fait un coma éthylique !

Bien sûr tout cela n’est que fiction. Le staff de la NoW est en réalité beau, fort, héroïque, et musclé des bras (surtout toi BES).